Le visionnage de cette vidéo m’inspire quelques réflexions. Si je me penche sur mon parcours, je réalise que j’ai eu de la chance de grandir, d’aller à l’école à une époque de l’Histoire de France où l’écriture sans « fautes » était extrêmement valorisée, voire considérée comme une preuve d’intelligence, sous-entendant par-là que ceux qui ne la maîtrisaient pas étaient moins intelligents. C’est terrible quand on y pense ! Or, je naviguais avec une certaine aisance dans les méandres de la grammaire et de l’orthographe françaises. Par hasard…il aurait pu en être tout autrement.
Cette facilité a quelque peu
compensé ma grande timidité et mon origine sociale (quoique, dans les années 70
et 80, l’égalité des chances signifiât encore quelque chose, contrairement à
aujourd’hui…de mon point de vue).
Vous étudiez l’espagnol ou le français. J’ai vécu en Espagne et en France. Je vous livre ici les questions que j’ai entendues ou posées le plus souvent. N’hésitez pas à m’en suggérer d’autres pour enrichir cette liste.
¿Qué tal las vacaciones?
Alors, tes vacances ?
¿De dónde eres?
D’où es-tu ?
¿Cuánto
tiempo te quedas?
Combien de temps restes-tu ?
¿Tomamos
una copa?
On va prendre un verre ?
¿Te
suena?
Ça te dit quelque chose ?
¿Quieres
comer algo?
Tu veux manger quelque chose ?
¿Te
apetece ir al cine?
Ça te dit d’aller au ciné ?
¿Vamos
ahora mismo?
On y va tout de suite ?
¿Qué
propina dejamos?
On laisse combien de pourboire ?
¿Hay
exposiciones que ver?
Il y a des expos à voir ?
¿Qué
hay en la tele?
Qu’est-ce qu’il y a à la télé ?
¿Qué
pasa?¿Qué ocurre?¿Qué sucede?
Qu’est-ce qui se passe ?
¿Qué
te pasa?
Qu’est-ce qui t’arrive ?
¿Qué
estás buscando?
Qu’est-ce que tu cherches ?
¿Te
ha gustado?
Tu as aimé ?
¿Te
puedo echar una mano/ayudar?
Je peux te donner un coup de main/t’aider ?
¿Os
apetece acompañarnos/venir con nosotros?
Ça vous dit de nous accompagner/venir avec nous ?
¿Seguro
que estás bien?
C’est sûr que tu vas bien ?
¿Me
tomas el pelo/te burlas de mí?
Tu te moques de moi ?
¿Bromeas?
Tu plaisantes ?
Lo
decía en broma.
Je disais ça pour rire.
¿Estás
enfadado/a?
Tu es en colère ?
¿Tienes
prisa?
Tu es pressé(e) ?
¿Recuerdas?
Tu t’en souviens ?
¿Qué
te parece si nos sentamos aquí?
Qu’est-ce que tu en dis si on s’assoit ici ?
¿Cuánto
tiempo llevas aquí?
Cela fait combien de temps que tu es ici ?
¿No
te importa si vamos andando? Para nada. No, en absoluto.
Ça ne te dérange pas si on y va à pied ?
¿Cuánto
se tarda para ir al ayuntamiento?
Cela prend combien de temps pour aller à la
mairie ?
Oui, Cunégonda, je t’ai compris ( ?!), je sais que ton prénom n’est pas très facile à porter…
Ou encore, entendu de la bouche d’un ministre cette semaine :
On ne refera pas les erreurs qu’on a fait ( !?)
Oh, my God ! Si cela ne vous choque
pas, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas les seuls. Cependant, je vous
serais reconnaissante de veiller à ne plus m’écorcher l’oreille à l’avenir.
Il convient ici d’appliquer la règle de l’accord du participe passé (compris/fait) avec le COD (qui répond à la question QUOI/QUI) lorsque ce dernier est situé avant le verbe (parfois sous forme de pronom : me/m’, te/t’, le/la/l’,
nous, vous, les)…J’ai compris QUI
> Cunégonda…On a fait QUOI ?
> les erreurs.
Par conséquent, ici il fallait écrire et
dire :
Oui, Cunégonda, je t’ai comprisE [ZZZZZ].
On ne refera pas les erreurs qu’on a faitES [TTTTT].
Je vous laisse faire les accords dans la phrase suivante :
Monsieur, vos clés sont dans la poche de votre manteau. Je les y ai remi….. après avoir vidé…. votre coffre-fort. Je les ai laissé….. sur votre porte-clés porte-bonheur et j’ai bien refermé…. le coffre après mon larcin.
Oh, j’te vois d’ici : “Envoie-moi ton rapport immédiatement !” ou “Envoies-moi ton rapport immédiatement !”
Envoie-moi ou Envoies-moi
Face à ton écran, sur le point d’envoyer ton email, tu te tortures l’esprit, tu mordilles ton crayon jusqu’à la mine (beurk, c’est dégueulasse !), mais rien à faire, tu vas encore devoir perdre du temps à chercher la réponse…Et puis mince alors, tu es sa supérieure hiérarchique tout de même ! Imagine, si elle le sait mieux que toi…horreur !
Pas d’affolement, je suis là, alors
écoute bien, et retiens-le définitivement :
VERBES QUI FINISSENT EN –ER (y compris le verbe ALLER, qui n’est pourtant pas du 1er groupe), > PAS DE « S»
– Envoie-moi ton rapport / – Va-t’en, s’il te plaît / – Écoute ta super prof
Idem à la forme négative :
– N’envoie pas ton rapport / –
Ne t’en va pas finalement / – N’écoute pas ta super prof !
Fastoche, non ? Bon, je ne te cache pas
qu’il existe quelques petites exceptions. Ben oui, cela reste du français…
Si le verbe en –ER est suivi de Y
ou de EN, pour une question de prononciation, on met un S :
– Fais comme Popeye, mange des
épinards. MangeS-en beaucoup !
– VaS-y mollo, mon loulou.
Alors, qu’est-ce que tu me réponds : «
LaissES tomber, j’ai compris » ou « LaissE
tomber, j’ai compris » ?
À la veille du départ de mon fils pour l’Espagne vers une aventure Erasmus, et alors que je suis délicieusement plongée dans l’accompagnement à l’écriture d’un récit de vie ponctué de magnifiques lettres d’amour (datant de l’après-guerre), je me suis demandé à quoi je devais un si fort attachement aux échanges épistolaires.
Ayant connu les deux modes de communication, je me permets de les comparer. Certes, les messages reçus aujourd’hui sont toujours attendus avec impatience et font très plaisir, mais ils sont teintés de….comment dire…un petit « goût de trop peu ». L’émotion ressentie à l’écoute du petit « cling », notification sonore informant de la réception d’un texto à coup sûr lacunaire, est à mon sens en rien comparable à celle qui m’inondait lorsque, éloignée des miens, je guettais – le cœur battant – le passage du facteur.
L’espoir fait vivre, dit le dicton. C’est vrai. Les jours « avec », je reconnaissais immédiatement l’écriture sur les enveloppes que je m’empressais d’ouvrir : une amie, un amour, ma maman…les 3 à la fois les jours pléthoriques…bonheur absolu ! Je buvais leurs mots qui m’accompagnaient des jours durant, et j’avais hâte de leur répondre à mon tour.
À défaut de poursuivre ces échanges d’un autre temps en l’absence de correspondants (prenez-le comme une invitation ! ;-)), je compense parfois par la lecture d’écrits épistolaires d’autrui, fictifs ou réels, classiques ou plus actuels…parmi mes préférés : Les lettres de Madame de Sévigné,Les Liaisons dangereuses, la correspondanceentre Albert Camus et Maria Casarès, ou encore l’échange d’opinions et de ressentis sur la crise que nous traversons entre l’auteur Pablo Servigne et le dessinateur suisse Tom TiraboscoLe Grand chambardement.
Écrire des lettres me manque tellement que j’en arrive à inventer des nouvelles épistolaires, comme dans le recueil Raconte-moi une histoire, où les anecdotes des résidents d’un Ehpad sur leur jeunesse des années 50 en Vendée m’ont inspiré ce récit : Battages et mariage…
Nouvelle inspirée de collecte de témoignages
Et vous, quel rapport entretenez-vous avec les lettres d’antan ? En avez-vous écrit ? Vos parents et grands-parents en ont-ils échangé ? Les ont-ils conservées ?
Oh la la ! Se están acercando los exámenes de francés, y no estoy (o mi hija, mi hijo no está) al día…
No pasa nada, con mi eterna cómplice, Marie Fortes, hemos elaborado los libros que serán la clave de tu éxito. Ya verás cómo estudiar francés te va a resultar ameno, hasta divertido ;-)…
¡Disfruta con el aprendizaje de la lengua francesa! 🙂
Cette année à nouveau, les Éditions Delagrave m’ont confié la relecture de l’ouvrage « Pásalo bien, 2de Bac Pro ». J’ai pu redécouvrir en profondeur les atouts de ce manuel d’espagnol destiné aux lycéens des filières professionnelles (Lycées professionnels & CFA).
J’ai d’emblée été séduite par la clarté, le côté aéré (néanmoins riche) des pages, ainsi que par la variété des activités proposées aux élèves.
Les consignes sont exprimées très simplement, les activités sont dynamiques, les photos nombreuses et j’ai un faible pour les cartes mentales qui aident les élèves à trouver des idées et à structurer leurs présentations.
Je pourrais en dire bien davantage encore, comme le côté pratique, pour tous, des fiches détachables.
Un grand merci à l’équipe d’éditrices des Éditions Delagrave pour leur confiance et pour leur sympathie ;-)…
Lorsque j’ai appris – via Mobilis [Pôle régional des acteurs du livre et de la lecture en Pays de la Loire]- qu’un Salon du Livre allait se tenir quelques jours plus tard à Saint-Philbert de Grandlieu, qui plus est, sur le site de l’Abbatiale, je me suis réjouie pour au moins 3 raisons :
Parce que c’est près de chez moi
Parce que s’agissant d’un petit Salon, les auteurs et éditeurs allaient sûrement être accessibles, il serait facile de discuter avec eux
Parce qu’il faut saluer toutes les animations culturelles qui se déroulent en dehors des grandes villes
Je n’évoquerai ici que la rencontre professionnelle « Nos rentrées buissonnières », célébrée le vendredi 29 septembre dans une salle bondée de bibliothécaires, d’étudiants, de libraires, etc.
Pour ma part, je m’y suis rendue en qualité à la fois de :
traductrice, correctrice, lectrice, acheteuse de livres et curieuse invétérée. 🙂
Ah, et auteur aussi, c’est vrai ! J’oublie toujours…peut-être parce que je ne suis pas (encore) romancière…
Par bonheur, j’ai réussi à terminer une traduction à temps pour ne pas manquer la présentation des intervenants. Outre l’animateur, Guénaël Boutouillet, quatre éditrices ligériennes nous ont fait part de leurs expériences.
Voici ce que j’ai retenu de leurs interventions sur la chaîne du livre :
Un beau matin, il y a quelques semaines, j’ouvre ma boîte aux lettres et oh, surprise, j’y découvre une grande enveloppe qui semble contenir un livre…Très intriguée, je constate en effet que le colis provient d’une maison d’édition avec laquelle il me semble ne pas avoir travaillé encore…Tiens, tiens…
Je poursuis mon enquête, tout doucement, pour faire durer le plaisir du mystère. L’enveloppe dévoile le nom de l’éditeur : Pierre-Guillaume de Roux. Elle s’ouvre sur un magnifique ouvrage au titre attrayant :
« L’ATELIER DU ROMAN », sous-titré « LE MIRACLE MEXICAIN ».
De plus en plus intéressant…Là, ma curiosité est à son comble, mais je me demande encore pour quel motif je reçois ce beau cadeau assorti d’une carte où je lis : (suite…)
500 respuestas a las dudas que se plantean
todos los que están aprendiendo francés o quieren mejorar
su dominio y conocimiento de esta lengua
Un titre en espagnol ! Comme c’est étrange ! Pas vraiment en fait car l’ouvrage « Las 500 dudas más frecuentes del francés » a été conçu pour les apprenants hispanophones qu’ils soient débutants ou pas. Construit sous forme de questions/réponses, « Las 500 dudas más frecuentes del francés » aborde aussi bien des points de grammaire que de vocabulaire en passant par la prononciation ou encore la conjugaison.
Ce livre, édité par Espasa a été co-écrit par deux collègues et moi-même !
Que diriez-vous d’un petit extrait sur la prononciation du français ? (Duda número 12 p.33)