Promenade du chien. Mes yeux
tournés vers le ciel s’attardent sur les branches dénudées et entrecroisées des
chênes, des hêtres, des charmes environnants. Mon esprit vagabonde alors dans
les méandres d’une mémoire lointaine et si proche à la fois. La même atmosphère
qu’aujourd’hui, un après-midi d’hiver, mais à 400 km au nord-ouest d’ici. Les
vacances de Noël. Un sol détrempé. Les branches humides s’étiraient à la
recherche d’une lumière qui les satisferait rarement pleinement, avant le
printemps…elles le savaient bien pourtant.
À peine 16 h 00, mais déjà la pénombre gagnait du terrain. Une légère angoisse commençait à sourdre en moi, lentement, comme souvent en cette saison ; un sentiment de solitude, parmi les ombres grandissantes qui peu à peu occupaient tout l’espace. Mon ami le soleil, mon meilleur compagnon, mon parent rassurant, me manquait.
Heureusement, lors des fêtes de
fin d’année, nous partagions de nombreux moments de joie, une certaine
excitation précédait les repas de famille, l’échange de cadeaux, et même les
étrennes à l’époque ! L’odeur du sapin de Noël m’enivrait totalement, et
embaumait tout l’appartement. Il sentait si bon ! Les boules étincelantes,
et les fausses pommes de pin colorées égayaient la pièce principale de notre
appartement, au 8e et dernier étage d’un immeuble en barre. Le
carillon, qui ne sortait du placard qu’à cette période de l’année, m’hypnotisait…« Maman »…silence…. « Maman,
maman, on peut allumer les bougies pour faire tourner les petits anges
musiciens ?»
Le minuscule « petit Jésus »
à moitié nu, dans sa modeste couche de paille, un peu plus déplumée au fil des
ans, me faisait un peu de peine. Était-il vraiment à plaindre cependant ? Il
était enveloppé d’amour : celui, inconditionnel, de ses parents, et même de
trois inconnus barbus et enturbannés qui venaient de très, très loin lui
apporter des cadeaux (c’est fou, ça !) ; même les animaux de la ferme
lui apportaient leur chaleur bienveillante. Pauvre et riche à la fois…
A partir de hoy, el 21 de mayo de 2021, ¡estás de suerte!
¿Por qué?
Porque si vives en Francia, por fin, después de varios meses de abstinencia, ya puedes prendre un verre en terrasse ! 🙂
Porque si vives en España o en algún país de América latina, a partir de hoy también, podrás encontrar en las librerías el libro 1000 palabras para dominar el FRANCÉS publicado por la editorial Espasa que he elaborado con sumo cuidado y entusiasmo PARA TI, pensando en tus progresos en el aprendizaje de la lengua francesa.
Porque, si no quieres o no puedes desplazarte, igualmente lo podrás encargar en Internet, por supuesto.
1000 palabras para dominar el francés
¿Qué vas a encontrar en cada capítulo del libro?
Unas 40 palabras imprescindibles sobre, por ejemplo,
la famille
la santé
le travail
les voyages, etc.
seguidas de un pequeño texto y una serie de ejercicios, o mejor dicho, juegos que te permitirán memorizar el léxico de una manera divertida.
¿Qué te parece?¡A que estás de suerte! 😉
Cuento contigo para decirme (en francés, por favor) qué te parece el libro cuando lo utilices…
Le visionnage de cette vidéo m’inspire quelques réflexions. Si je me penche sur mon parcours, je réalise que j’ai eu de la chance de grandir, d’aller à l’école à une époque de l’Histoire de France où l’écriture sans « fautes » était extrêmement valorisée, voire considérée comme une preuve d’intelligence, sous-entendant par-là que ceux qui ne la maîtrisaient pas étaient moins intelligents. C’est terrible quand on y pense ! Or, je naviguais avec une certaine aisance dans les méandres de la grammaire et de l’orthographe françaises. Par hasard…il aurait pu en être tout autrement.
Cette facilité a quelque peu
compensé ma grande timidité et mon origine sociale (quoique, dans les années 70
et 80, l’égalité des chances signifiât encore quelque chose, contrairement à
aujourd’hui…de mon point de vue).
Vous étudiez l’espagnol ou le français. J’ai vécu en Espagne et en France. Je vous livre ici les questions que j’ai entendues ou posées le plus souvent. N’hésitez pas à m’en suggérer d’autres pour enrichir cette liste.
¿Qué tal las vacaciones?
Alors, tes vacances ?
¿De dónde eres?
D’où es-tu ?
¿Cuánto
tiempo te quedas?
Combien de temps restes-tu ?
¿Tomamos
una copa?
On va prendre un verre ?
¿Te
suena?
Ça te dit quelque chose ?
¿Quieres
comer algo?
Tu veux manger quelque chose ?
¿Te
apetece ir al cine?
Ça te dit d’aller au ciné ?
¿Vamos
ahora mismo?
On y va tout de suite ?
¿Qué
propina dejamos?
On laisse combien de pourboire ?
¿Hay
exposiciones que ver?
Il y a des expos à voir ?
¿Qué
hay en la tele?
Qu’est-ce qu’il y a à la télé ?
¿Qué
pasa?¿Qué ocurre?¿Qué sucede?
Qu’est-ce qui se passe ?
¿Qué
te pasa?
Qu’est-ce qui t’arrive ?
¿Qué
estás buscando?
Qu’est-ce que tu cherches ?
¿Te
ha gustado?
Tu as aimé ?
¿Te
puedo echar una mano/ayudar?
Je peux te donner un coup de main/t’aider ?
¿Os
apetece acompañarnos/venir con nosotros?
Ça vous dit de nous accompagner/venir avec nous ?
¿Seguro
que estás bien?
C’est sûr que tu vas bien ?
¿Me
tomas el pelo/te burlas de mí?
Tu te moques de moi ?
¿Bromeas?
Tu plaisantes ?
Lo
decía en broma.
Je disais ça pour rire.
¿Estás
enfadado/a?
Tu es en colère ?
¿Tienes
prisa?
Tu es pressé(e) ?
¿Recuerdas?
Tu t’en souviens ?
¿Qué
te parece si nos sentamos aquí?
Qu’est-ce que tu en dis si on s’assoit ici ?
¿Cuánto
tiempo llevas aquí?
Cela fait combien de temps que tu es ici ?
¿No
te importa si vamos andando? Para nada. No, en absoluto.
Ça ne te dérange pas si on y va à pied ?
¿Cuánto
se tarda para ir al ayuntamiento?
Cela prend combien de temps pour aller à la
mairie ?
Oui, Cunégonda, je t’ai compris ( ?!), je sais que ton prénom n’est pas très facile à porter…
Ou encore, entendu de la bouche d’un ministre cette semaine :
On ne refera pas les erreurs qu’on a fait ( !?)
Oh, my God ! Si cela ne vous choque
pas, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas les seuls. Cependant, je vous
serais reconnaissante de veiller à ne plus m’écorcher l’oreille à l’avenir.
Il convient ici d’appliquer la règle de l’accord du participe passé (compris/fait) avec le COD (qui répond à la question QUOI/QUI) lorsque ce dernier est situé avant le verbe (parfois sous forme de pronom : me/m’, te/t’, le/la/l’,
nous, vous, les)…J’ai compris QUI
> Cunégonda…On a fait QUOI ?
> les erreurs.
Par conséquent, ici il fallait écrire et
dire :
Oui, Cunégonda, je t’ai comprisE [ZZZZZ].
On ne refera pas les erreurs qu’on a faitES [TTTTT].
Je vous laisse faire les accords dans la phrase suivante :
Monsieur, vos clés sont dans la poche de votre manteau. Je les y ai remi….. après avoir vidé…. votre coffre-fort. Je les ai laissé….. sur votre porte-clés porte-bonheur et j’ai bien refermé…. le coffre après mon larcin.
Oh, j’te vois d’ici : “Envoie-moi ton rapport immédiatement !” ou “Envoies-moi ton rapport immédiatement !”
Envoie-moi ou Envoies-moi
Face à ton écran, sur le point d’envoyer ton email, tu te tortures l’esprit, tu mordilles ton crayon jusqu’à la mine (beurk, c’est dégueulasse !), mais rien à faire, tu vas encore devoir perdre du temps à chercher la réponse…Et puis mince alors, tu es sa supérieure hiérarchique tout de même ! Imagine, si elle le sait mieux que toi…horreur !
Pas d’affolement, je suis là, alors
écoute bien, et retiens-le définitivement :
VERBES QUI FINISSENT EN –ER (y compris le verbe ALLER, qui n’est pourtant pas du 1er groupe), > PAS DE « S»
– Envoie-moi ton rapport / – Va-t’en, s’il te plaît / – Écoute ta super prof
Idem à la forme négative :
– N’envoie pas ton rapport / –
Ne t’en va pas finalement / – N’écoute pas ta super prof !
Fastoche, non ? Bon, je ne te cache pas
qu’il existe quelques petites exceptions. Ben oui, cela reste du français…
Si le verbe en –ER est suivi de Y
ou de EN, pour une question de prononciation, on met un S :
– Fais comme Popeye, mange des
épinards. MangeS-en beaucoup !
– VaS-y mollo, mon loulou.
Alors, qu’est-ce que tu me réponds : «
LaissES tomber, j’ai compris » ou « LaissE
tomber, j’ai compris » ?
À la veille du départ de mon fils pour l’Espagne vers une aventure Erasmus, et alors que je suis délicieusement plongée dans l’accompagnement à l’écriture d’un récit de vie ponctué de magnifiques lettres d’amour (datant de l’après-guerre), je me suis demandé à quoi je devais un si fort attachement aux échanges épistolaires.
Ayant connu les deux modes de communication, je me permets de les comparer. Certes, les messages reçus aujourd’hui sont toujours attendus avec impatience et font très plaisir, mais ils sont teintés de….comment dire…un petit « goût de trop peu ». L’émotion ressentie à l’écoute du petit « cling », notification sonore informant de la réception d’un texto à coup sûr lacunaire, est à mon sens en rien comparable à celle qui m’inondait lorsque, éloignée des miens, je guettais – le cœur battant – le passage du facteur.
L’espoir fait vivre, dit le dicton. C’est vrai. Les jours « avec », je reconnaissais immédiatement l’écriture sur les enveloppes que je m’empressais d’ouvrir : une amie, un amour, ma maman…les 3 à la fois les jours pléthoriques…bonheur absolu ! Je buvais leurs mots qui m’accompagnaient des jours durant, et j’avais hâte de leur répondre à mon tour.
À défaut de poursuivre ces échanges d’un autre temps en l’absence de correspondants (prenez-le comme une invitation ! ;-)), je compense parfois par la lecture d’écrits épistolaires d’autrui, fictifs ou réels, classiques ou plus actuels…parmi mes préférés : Les lettres de Madame de Sévigné,Les Liaisons dangereuses, la correspondanceentre Albert Camus et Maria Casarès, ou encore l’échange d’opinions et de ressentis sur la crise que nous traversons entre l’auteur Pablo Servigne et le dessinateur suisse Tom TiraboscoLe Grand chambardement.
Écrire des lettres me manque tellement que j’en arrive à inventer des nouvelles épistolaires, comme dans le recueil Raconte-moi une histoire, où les anecdotes des résidents d’un Ehpad sur leur jeunesse des années 50 en Vendée m’ont inspiré ce récit : Battages et mariage…
Nouvelle inspirée de collecte de témoignages
Et vous, quel rapport entretenez-vous avec les lettres d’antan ? En avez-vous écrit ? Vos parents et grands-parents en ont-ils échangé ? Les ont-ils conservées ?
Je n’ai fait que leur prêter ma plume pour cristalliser dans un livre, dont nous sommes si fières, des histoires envisagées à la fois comme des témoignages du vécu de nos anciens et des récits distrayants pour tous : enfants, parents, grands-parents et arrière-grands-parents (si, si, c’est possible ! Si vous le lisez, vous découvrirez de quelle manière :-)). Un livre autour duquel et dans lequel pourraient se retrouver toutes les générations d’une même famille.
Sommaire de « Raconte-moi une histoire »
Raconte-moi une histoire 1
Cette belle aventure humaine se matérialise par un recueil de nouvelles, merveilleusement illustrées par les enfants de la classe de CE1-CE2 de l’école de la Métairie aux Herbiers, portés par leur enseignante inspirée et inspirante, Sylvie Baudry, également à l’origine de ce nouveau concept, qui s’inscrit dans une volonté de transmission et d’échanges de paroles, de regards et de savoirs intergénérationnels.
Que se passait-il donc dans la tête de ces jeunes enfants lors de nos rencontres mensuelles, tandis qu’ils interrogeaient et recueillaient les anecdotes des résidents, pour la plupart nés au début du siècle dernier ? C’est ce que je me demande car, soyons clairs, tous les mots entendus ne leur étaient pas connus (encrier, battoir, fressure, cortège…), et pourtant ! Par quelle magie ont-ils su transcrire parfaitement en images les veillées d’antan, les fêtes et les objets aujourd’hui disparus, les écoliers en culotte courte parcourant bravement les kilomètres qui les séparaient de l’école dans leurs sabots de bois ?
Dessin de veillée
J’ai bien ma petite idée là-dessus ! 😉 Je suis convaincue qu’au-delà des mots, les enfants ont capté et ancré dans leur être la voix du coeur de leurs aînés. Une communication de coeur à coeur, d’humain à humain, par-delà les âges, intemporelle.
Quelle adorable surprise : le Père Noël de l’éditeur espagnol Espasa est venu me livrer un peu en avance une magnifique édition de Fortunata y Jacinta, la célèbre oeuvre de Benito Pérez Galdós.
Déjà 20 ans d’heureuse et fructueuse coopération avec Espasa (Planeta de Libros)…et encore un livre sur le feu, sortie en 2020, mais chuuuttt, vous n’en saurez pas plus pour le moment ;-)….